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24 avril 2013

JB

Je ne veux plus me justifier

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A l’occasion de la sortie le 13 mai de son 2e album, Zaz se confie en avant-première.

Zaz est un zébulon. En arrivant dans nos locaux à Saint-Ouen, vendredi pour un live acoustique, la demoiselle joue les tornades au milieu d’un vent tourbillonnant. Elle parle à 100 à l’heure, fume aussi vite, explose de rire. A 32 ans, l’artiste qui chantait dans la rue il n’y a pas si longtemps pète la forme, galvanisée par l’énorme succès de son premier album en 2010 vendu à 1,8 million d’exemplaires dans le monde dont plus de 700 000 en , notamment grâce à son tube utopique « Je veux ». En attendant « Recto Verso », qui sortira le 13 mai, elle nous a accordé sa première interview.

Comment se remet-on d’un tel succès? 
ZAZ. 
Je n’ai pas arrêté en fait. L’an passé, je n’étais pas en , mais j’ai donné beaucoup de concerts à l’étranger. C’était complètement fou. Je me suis retrouvée dans des salles de 8000 personnes en Bulgarie, des festivals de 25 000 spectateurs en République tchèque. En Turquie, j’avais des paparazzis en bas de mon . Je me suis même vue dans la presse people là-bas où l’on prétendait que mon manageur était mon amant!

Qu’est-ce qui touche autant les étrangers? 

Je ne sais pas vraiment. Le côté exotique de la chanson française que je représente sans doute et le message, mon envie d’un monde plus agréable. En Bulgarie, Croatie, Pologne, des profs sont même venus me voir en me disant que beaucoup de gens voulaient apprendre le français grâce à mes chansons.

Vous vous êtes tout de même arrêtée quelques mois? 

Oui, l’été dernier. J’ai fait un trek dans le désert de l’Arizona, puis l’ascension du mont Blanc pour la réalisation d’un documentaire diffusé actuellement dans des festivals des films de l’extrême. C’était fort de jouer « Je veux » sur le toit de l’Europe avec mes musiciens. J’avais besoin de tout cela pour me recentrer sur moi. Je pratique beaucoup la méditation aujourd’hui.

Vous vous étiez perdue? 

Oui. Parce que j’ai beaucoup donné en interviews, en concerts. Et un moment j’en ai fait trop, je suis tombée. Quelques fois, j’ai annulé des spectacles. C’était un vrai burn-out, je ne pouvais plus me lever. Aujourd’hui, j’ai appris à me respecter.

Vous êtes excessive? 

Oui. Le titre du nouvel album « Recto Verso » symbolise cela, que j’ai une part lumineuse et une autre sombre et que ce n’est pas ou l’un ou l’autre.

C’est quoi votre côté sombre? 

Je me sens encore blessée parfois. Par l’injustice, la haine. Ce qui me faisait le plus mal, c’était les critiques sur le physique, sans avoir écouté la musique.

On a aussi beaucoup critiqué le « Je veux », parfois considéré comme démagogique? 

Je n’ai pas dit que je ne voulais pas d’argent, mais que ce n’était pas mon moteur dans la vie. Je n’en ai pas fait grand-chose pour l’instant. J’ai voyagé surtout, mais je ne me suis pas acheté de grande maison. Par exemple, tous les bénéfices de mon merchandising, les tee-shirts vendus lors des concerts vont à l’association Colibris, qui défend un autre système de société, d’économie, d’agriculture. Parce que sinon j’aurais l’impression d’être une marque. Or, moi, je suis un porte-parole. Mais je ne veux plus me justifier aujourd’hui sur ce que je suis. Je l’ai trop fait. Par peur sans doute. Je n’avais pas assez d’estime de moi. Aujourd’hui, je peux être fière de mon parcours.

Semé d’embûches? 
Ah oui, je suis déjà morte, moi! Il y a une chanson là-dessus sur mon prochain disque, qui évoque les dépendances, l’alcoolisme, comment on peut toucher le fond. J’ai vraiment touché le fond. C’est intime, je n’ai pas envie d’en dire plus. Mais, il y a un moment, j’ai fait le choix d’être heureuse. Soit tu meurs, soit tu vis, mais tu ne restes pas entre les deux.

Vous l’êtes, heureuse, aujourd’hui? 
Oui. Depuis que j’accepte cette part sombre, que je la gère. J’ai appris à m’aimer. Le succès m’y a aidée. Et je vais être de plus en plus heureuse.

Zaz est en concert les 2 et 3 décembre au Casino de Paris. Mise en vente des billets ce mercredi.


VIDEO. La chanteuse Zaz version jazz manouche au Parisien

 

 

http://www.leparisien.fr/espace-premium/culture-loisirs/je-ne-veux-plus-me-justifier-15-04-2013-2727017.php

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