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29 mai 2013

Zaz star sans complexe

Après le triomphe de son tube « Je veux », elle sort son deuxième album, « Recto verso ». Rencontre à Berlin, où la chanteuse rode sa tournée.Zaz star sans complexe

Devant l’entrée du Heimathafen, ils sont quelques-uns à brandir des pancartes « Wir suchen Tickets » – « Nous cherchons des billets ». Son deuxième album n’est pas encore sorti de l’autre côté du Rhin mais, pour sa première date à Berlin, Zaz a déjà rempli une salle de 1 000 places sur son seul nom. A l’intérieur, peu de Français, surtout de jeunes trentenaires allemands et des familles. L’ambiance est bon enfant. « Ici, les gens sont bienveillants. Vu qu’ils ne comprennent pas les paroles, ils sont directement dans l’émotion », confirme t-elle. Et sur scène elle en donne. Qu’on aime ou pas sa variété tendance jazzy ou latino, impossible de ne pas reconnaître que la boule d’énergie à la voix rauque emporte tout. Le phénomène de l’année 2010 a vendu plus de 1,8 million d’albums dans le monde, dont 700 000 en France et 450 000 en Allemagne. Le succès lui est tombé dessus à l’improviste, après des années de galère. « Enfin, n’exagérons rien. On a dit que j’avais vécu dans la rue. C’est n’importe quoi ! C’est comme quand j’ai dit que j’avais eu besoin de me reposer après ma tournée, les médias ont transformé ça en burn-out. J’avais simplement besoin de trouver un équilibre. »

"Je n’ai pas envie que les gens viennent dans mon pieu"

Le ton est donné. A 33 ans, Zaz est plus féroce que jamais, mais toujours avec ce mélange de sincérité et de spontanéité qui font d’elle un ovni du show-business. D’ailleurs, pour elle, celui-ci n’existe pas. « Oui, j’ai fait la tournée des Enfoirés et c’est impressionnant, au début, d’être face à ce parterre de gens connus. Mais finalement on se retrouve juste pendant une semaine et on bosse comme des tarés. Il n’y a pas deux mondes, celui des artistes à succès et les autres. Dans la vie de tous les jours, il y a des gens aussi talentueux que Goldman ! » Ce dernier lui a justement écrit un titre de « Recto verso », comme Grand Corps Malade, Ours, Mickaël Furnon et Buridane. Elle qui a été taxée de démagogie après « Je veux » aurait pu prendre la plume pour être certaine que ses mots ne soient pas mal compris cette fois-ci. « Plus tard, sans doute. Là je me suis beaucoup plus investie que sur le premier album. J’ai dit de quoi je voulais que ça parle aux auteurs. C’est vraiment du sur-mesure. J’impose plus de choses. Avant, j’avais l’impression que je devais suivre les consignes. J’ai découvert que, si tu assumes ce que tu penses sans culpabiliser, on t’écoute. »

Et Zaz parle beaucoup. De l’association Colibris, à qui elle reverse toujours les bénéfices de son merchandising, du monde, de son caractère anxieux, et de son côté têtu aussi. Mais c’est tout. On la dit séparée de son amoureux Xavier. « Ça ne regarde que moi, rétorque-t-elle. Ma vie privée, c’est privé. J’en ai parlé avant, trop sans doute. Je n’ai pas envie que les gens viennent dans mon pieu ! J’ai appris à mettre la limite avec les fans, comme avec les médias. » Il y a encore un mois, Zaz aurait enchaîné les cigarettes entre deux rires. Mais du jour au lendemain elle a décidé d’arrêter de fumer et de boire de l’alcool. « Attention, ça ne veut pas dire que j’étais alcoolique avant ! précise-t-elle, toujours sur ses gardes. Je me fais du bien, c’est tout. Je fais beaucoup de méditation, je fais du sport. Il y a des jours où j’ai une sale tête, d’autres moins, comme tout le monde, mais je me trouve jolie. Maintenant, je m’accepte comme je suis, et tant pis pour ceux à qui je ne plais pas. » Ouf ! le succès n’a pas transformé Zaz en diva ni en bouddha. C’est très bien comme ça.

 

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